Alors que certains semblent presque soulagés que l’on n’ait jamais autant entendu le mot « féminicide » ces derniers jours, je retrouve cet article que j’avais publié il y a six ans sans savoir qu’il serait, hélas, encore plus d’actualité aujourd’hui.
Est-ce que le fait que la langue française intègre ce mot suffira à faire disparaître la réalité qu’il décrit ?
On peut en douter.
Comme quand on s’est aperçu que « tournante » n’a plus désigné pour la plupart des gens une partie de ping-pong mais un viol collectif, qu’un truc aussi abject pourrait accéder au rang de « mot admis par l’Académie ».
Mais nous pouvons rêver d’un jour où nous n’aurons plus besoin de faire entrer les atrocités de notre société dans le dictionnaire.