Plainte contre X sera joué au Théâtre de poche à Bruxelles, du 16 au 27 février 2016.
Quand une ex-actrice de films X raconte l’envers du décor…
Estelle a grandi dans la pornographie. A 10 ans, elle commence à devenir accro aux images. A 17 ans elle tourne dans son premier film X. S’ensuivront environ 300 tournages, certains d’une brutalité extrême. Enfant blessée, jeune fille passionnée de littérature, aujourd’hui irrémédiablement abîmée, Estelle raconte, avec franchise et sans psychodrame, son histoire, celle d’une détresse devant laquelle des millions d’êtres se sont masturbés. « Plainte contre X » s’attaque au tabou de la pornographie. Pas étonnant que la pornographie, comme la prostitution, soit un sujet sensible tant il est compliqué d’aborder ce thème sans tomber, soit dans un travers moralisateur et pudibond, soit dans une apologie du sexe, aveugle et inconsciente de ses possibles dommages. Alexandre Drouet, metteur en scène, a fait le choix, avec ce texte percutant, de provoquer non pas le spectateur mais le débat. Il désire ouvrir les consciences de celles et ceux – consommateurs d’images X – qui n’imaginent pas la violence pouvant se cacher derrière les images d’une certaine industrie du sexe prête à tout pour faire du profit. Après 1968, la « libération sexuelle » a fait trois petits tours, puis s’en est allée… Aujourd’hui, à l’heure de la génération Youporn, simultanée aux débats sur l’abolition de la prostitution, il est important d’accepter des récits comme celui de Karin Bernfeld et d’ouvrir la parole. Dès 18 ans, 16 si accompagnés. Durée : 1h L’auteur, Karin Bernfeld, sera présente le jeudi 25 février, et participera à une rencontre après la représentation.